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Santé

Cancer de la vulve : définition, cause, symptômes, traitement

Le cancer survient lorsque des cellules anormales se multiplient de manière incontrôlable dans l’organisme. Le cancer peut intervenir en n’importe quelle partie du corps. Les symptômes et le traitement dépendent du type de cancer et de son emplacement. Il existe divers types de cancers susceptibles d’affecter les organes reproductifs de la femme, notamment le cancer de la vulve.

Le cancer de la vulve affecte la partie externe des organes génitaux féminins. Elle se compose des lèvres extérieures et intérieures enserrant l’entrée du vagin, du clitoris et de l’ouverture du vagin. Les glandes qui se situent à l’ouverture sont également incluses. Ce cancer affecte généralement les lèvres extérieures (ou grandes lèvres), bien que d’autres parties de la vulve puissent également être affectées.

Ce type de cancer présente généralement une progression lente. Des cellules anormales commencent d’abord par se développer sur la vulve. Il s’agit de dysplasie ou de néoplasie intra-épithéliale vulvaire. Sans traitement, ces cellules anormales peuvent se transformer en cancer.

Symptômes

Il arrive qu’à un stade précoce, le cancer de la vulve ne s’accompagne pas de symptômes. Lorsque des symptômes apparaissent, il peut s’agir notamment des suivants :

  • une irritation de la zone de la vulve ;
  • un saignement anormal ;
  • une sensibilité de la vulve ;
  • une grosseur dans la zone de la vulve.

Risques

Cette maladie n’est pas due à une cause unique. Cependant, le vieillissement ou le fait de contracter le virus du papillome humain ont été identifiés comme des facteurs de risque (clinique de Cleveland).

Diagnostic et classification

Diagnostic et classification

Le médecin va procéder à un examen physique, et notamment de la vulve. Il ou elle va également vous interroger sur vos antécédents médicaux, ainsi que sur vos habitudes générales en matière de santé.

Le médecin pourra également, le cas échéant, prescrire une biopsie. Cette démarche implique de prélever de petits échantillons de tissus sur la vulve pour examen au microscope par un anatomo-pathologiste. Cette intervention peut éventuellement être pratiquée sous anesthésie locale.

Si les résultats de la biopsie indiquent la présence d’un cancer de la vulve, le médecin spécialiste des cancers de l’appareil reproductif féminin ou le gynécologue-oncologue vont stadifier la maladie.

Cette stadification va aider le médecin à classer le degré de gravité et l’étendue du cancer. Les résultats ainsi obtenus vont gouverner les décisions en matière de traitement, tout en apportant un meilleur aperçu du pronostic à long terme de la patiente. Les facteurs de stadification incluent la détermination de l’emplacement de la tumeur primitive, son éventuelle propagation aux ganglions lymphatiques, ainsi que la taille et le nombre de tumeurs. Les divers stades sont généralement désignés de 0 à IV, par ordre de gravité ascendante. Le stade 0 est non invasif, tandis que le cancer de stade IV s’est propagé à d’autres organes.

Votre médecin va pouvoir s’appuyer sur un certain nombre d’examens afin de stadifier la maladie, notamment :

  • un examen pelvien sous anesthésie générale qui va permettre un dépistage en profondeur dans cette zone ;
  • un tomodensitogramme ;
  • une imagerie par résonance magnétique (IRM) ;
  • une cytoscopie et proctoscopie (procédures permettant au médecin de voir à l’intérieur de la vessie et du rectum afin de déterminer si le cancer s’y est propagé) ;

Traitement

Le traitement va dépendre de chaque cas individuel. Il existe cependant quatre types de traitement standard.

Thérapie au laser

La thérapie au laser fait appel à un rayon à haute densité qui tue les cellules cancéreuses. Il est fréquemment administré à l’aide d’un fin tube (ou endoscope) qui permet de cibler les cellules tumorales à détruire. Les traitements au laser ont tendance à produire moins de tissus cicatriciels et de saignements. La thérapie au laser est fréquemment pratiquée en soins externes, ce qui permet au patient de quitter l’hôpital le jour même.

Chirurgie

L’intervention chirurgicale, qui constitue le mode de traitement le plus courant, est pratiquée de diverses manières. Selon l’étendue de la maladie, le médecin va procéder à l’ablation de la zone touchée, ainsi que d’une marge de tissus sains tout autour. Il arrive également que les ganglions lymphatiques fassent l’objet d’une ablation. Il s’agit d’une excision locale.

La vulvectomie (ou ablation de tout ou partie de la vulve) constitue une autre solution de traitement chirurgical.

Une exentération pelvienne sera pratiquée si la maladie touche une zone importante. Il s’agit d’une intervention radicale qui inclut l’ablation du col de l’utérus, du côlon inférieur, du rectum, de la vessie, des ovaires et des ganglions lymphatiques. En cas d’ablation de ces organes, le chirurgien pratique des ouvertures artificielles (ou stomies) qui vont permettre l’évacuation de l’urine et des selles.

Radiothérapie

La radiothérapie requiert l’emploi de rayons puissants qui tuent les cellules cancéreuses. Ces rayons peuvent être administrés depuis l’extérieur (les rayons ciblant la zone touchée à partir d’une machine), ou en interne (par l’insertion de graines ou fils radioactifs).

Chimiothérapie

La chimiothérapie consiste en l’administration de médicaments visant à ralentir ou arrêter la prolifération des cellules cancéreuses. Selon les médicaments, ils seront administrés par voie orale ou en intraveineuse. Ils peuvent également être administrés en application topique par le biais d’une crème pour le cancer de la vulve.

Essais cliniques

Les essais cliniques ne sont pas des traitements ordinaires. Ils s’inscrivent dans le cadre de la recherche scientifique. Les participants font l’objet d’une sélection pour bénéficier des nouveaux traitements. Ils bénéficient d’un suivi extrêmement étroit qui va permettre d’évaluer l’efficacité des traitements. Consultez votre médecin pour savoir si un essai clinique pourrait éventuellement s’avérer approprié dans votre cas.

Suivi

Après le traitement, des rendez-vous de suivi vont s’avérer nécessaires. Ces rendez-vous incluent des examens visant à s’assurer que votre corps récupère bien à la suite des interventions. Une surveillance sera assurée afin de repérer une éventuelle récidive, ainsi que pour détecter tous effets secondaires liés aux traitements.

Le cancer de la vulve est une condition rare, potentiellement fatale. Le pronostic à long terme du cancer de la vulve dépend du stade de la maladie et de la taille de la tumeur. Il dépend également de l’état de propagation de la maladie et du type de cancer (carcinome cellulaire squameux, adénocarcinome ou mélanome vulvaire). En cas de diagnostic et de traitement précoce, le taux de survie est relativement élevé. Selon l’institut national du cancer des États-Unis (National Cancer Institute), le taux de survie relatif à cinq ans s’inscrit entre 83 et 100 pour cent en cas de diagnostic au stade I, tandis que le taux de survie relatif à 10 ans au stade I varie de 71 à 89 pour cent (NCI).

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