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Santé

Dosage en glucose du liquide cérébro-spinal : définition, cause, symptômes, traitement

Le dosage du glucose du liquide cérébro-spinal est l’une des procédures du groupe d’analyses du liquide cérébro-spinal. Ce test mesure la quantité de glucose (sucre) présente dans le fluide.

Le liquide cérébro-spinal, également appelé liquide céphalo-rachidien, est le liquide transparent qui enveloppe et protège le cerveau et la moelle épinière, lesquels constituent votre système nerveux central. Ce liquide apporte des nutriments et élimine les déchets. Il est produit continûment par le plexus choroïde du cerveau et absorbé dans le flux sanguin. Le corps remplace complètement le liquide céphalo-rachidien en quelques heures.

Le glucose contribue au diagnostic de certaines conditions du système nerveux central, telles qu’une infection bactérienne ou une tumeur. Bien qu’il soit difficile d’obtenir un échantillon de liquide cérébro-spinal, l’analyse d’un échantillon est l’un des meilleurs moyens de diagnostiquer correctement ces pathologies, parce que le fluide-cérébro-spinal est en contact direct avec le cerveau et la moelle épinière.

La méthode de prélèvement de liquide cérébro-spinal la plus courante est la ponction lombaire, également parfois appelée rachicentèse.

Symptômes

Ce test est destiné à contribuer au diagnostic de pathologies médicales, telles que des infections ou tumeurs, ou une inflammation du système nerveux central, ou encore des états neurologiques comme un delirium.

En fonction de vos antécédents médicaux, votre médecin pourra prescrire une analyse de liquide cérébro-spinal lorsque les symptômes suivants sont présents :

  • de violents maux de tête ;
  • une raideur de la nuque ;
  • des hallucinations, un état confus ou une démence ;
  • des crises de type épileptique ;
  • des symptômes de type grippal qui persistent ou s’intensifient ;
  • de la fatigue, une léthargie ou des faiblesses musculaires ;
  • des changements du niveau de conscience ;
  • de violentes nausées ;
  • une fièvre ou des éruptions cutanées ;
  • une sensibilité à la lumière ;
  • des engourdissements ou tremblements ;
  • des vertiges ;
  • des troubles de l’élocution ;
  • des difficultés à marcher ou une mauvaise coordination ;
  • des changements d’humeur subits ou une dépression.

Préparation

Une ponction lombaire requiert une décharge signée, attestant que vous comprenez les risques liés à la procédure.

Si vous prenez des anticoagulants, comme la warfarine (Coumadin), n’oubliez pas d’informer préalablement votre médecin. Il est possible que vous deviez suspendre votre traitement un à deux jours avant la date prévue pour la procédure.

Avant la procédure, il vous sera demandé d’aller à la selle et d’uriner.

Intervention

La durée nécessaire à une ponction lombaire n’excède généralement pas 30 minutes. La procédure est effectuée par un médecin spécialement formé au prélèvement sûr de liquide cérébro-spinal. Le liquide cérébro-spinal est généralement prélevé au bas du dos.

Il est très important de rester complètement immobile pour éviter une introduction incorrecte de l’aiguille ou un traumatisme de la colonne vertébrale. Vous serez soit assis(e) la colonne vertébrale courbée en avant, soit allongé(e) sur le côté, en position fœtale.

La courbure de la colonne vertébrale permet au médecin de disposer d’un espace suffisant pour insérer une aiguille fine entre les vertèbres du bas du dos. Il arrive qu’une fluoroscopie (radioscopie) soit employée pour un guidage sûr de l’aiguille entre les vertèbres.

Lorsque vous êtes dans la position indiquée, le médecin ou l’infirmier nettoiera votre dos avec une solution stérile telle que de l’iode. La stérilité du site est assurée tout au long de la procédure pour limiter le risque d’infection. Une crème insensibilisante est appliquée sur la peau, puis une solution anesthésiante (antalgique) est injectée. Lorsque le site est engourdi, le médecin introduit la canule à ponction lombaire.

Une fois l’aiguille insérée, la pression du liquide cérébro-spinal (la pression initiale) est habituellement mesurée à l’aide d’un manomètre (indicateur de pression). Une pression élevée du liquide cérébro-spinal peut être indicatrice de diverses conditions et maladies, et notamment :

  • d’une méningite (inflammation des méninges, à savoir les membranes qui recouvrent le cerveau et la moelle épinière) ;
  • d’une hémorragie intracrânienne (saignement à l’intérieur de la boîte crânienne) ;
  • de tumeurs.

La pression peut également être mesurée à la fin de la procédure (pression finale).

Le médecin prélève alors des échantillons de liquide au moyen de la seringue montée sur l’aiguille. Plusieurs tubes de fluide peuvent être prélevés. Une fois le prélèvement de fluide effectué, le médecin retire l’aiguille de votre dos. Le site de la ponction est à nouveau nettoyé avec une solution stérile et un pansement est mis en place.

Vous devez rester allongé(e) pendant une heure environ pour éviter des maux de tête, qui sont un effet secondaire indésirable fréquent de cette procédure. Dans le cas (rare) où vous présenteriez une déformation dorsale, une infection ou un possible engagement cérébral (lorsque des structures du cerveau se sont déplacées), il serait nécessaire d’avoir recours à des méthodes de prélèvement de liquide céphalo-rachidien plus invasives.

Ces méthodes nécessitent habituellement une hospitalisation. Il s’agit notamment des suivantes :

  • une ouverture est forée dans la boîte crânienne et une aiguille est insérée directement dans l’un des ventricules cérébraux ;
  • le médecin insère une aiguille sous la base du crâne.

Risques

Principaux risques associés à une ponction lombaire :

  • saignement depuis le site de la ponction vers le liquide cérébro-spinal (ponction traumatisante) ;
  • inconfort pendant et après la procédure ;
  • réaction allergique au produit anesthésiant ;
  • infection du site d’insertion de l’aiguille ;
  • maux de test après le test.
  • dommages causés aux nerfs de la colonne vertébrale (en particulier lorsque vous bougez au cours de la procédure).

Si vous êtes sous anticoagulants, votre risque hémorragique est supérieur.

Il existe des risques additionnels graves pour les patients présentant une masse cérébrale telle qu’une tumeur ou un abcès (pus entouré de tissu enflammé). Dans de tels cas, une ponction lombaire pourrait causer un engagement cérébral. L’engagement cérébral cause une pression intracrânienne accrue, qui risque de finir par interrompre l’irrigation cérébrale. Il peut en résulter des dommages cérébraux et, dans certains cas, le décès du patient. Lorsque la présence d’une masse cérébrale est soupçonnée, il n’est pas pratiqué de ponction lombaire.

Les ponctions cisternales et ventriculaires présentent des risques additionnels, et notamment :

  • de dommages à la moelle épinière ou au cerveau ;
  • de saignements à l’intérieur du cerveau ;
  • de perturbation de la barrière intracrânienne sang/cerveau.

La ponction lombaire est extrêmement dangereuse pour les patients dont la numération plaquettaire est faible (thrombocytopénie) ou qui souffrent d’autres problèmes de coagulation sanguine.

Résultats

Ce test mesure la quantité de glucose (sucre) présente dans le liquide cérébro-spinal.

Il n’existe pas de véritable fourchette normale pour le glucose dans le liquide cérébro-spinal. Ce résultat doit être comparé avec le niveau relevé dans un échantillon de sang prélevé dans un délai de deux à quatre heures par rapport à la ponction lombaire. Chez l’adulte en bonne santé, le ratio de glucose dans le liquide cérébro-spinal doit être d’approximativement deux tiers de la quantité de glucose relevée pour l’échantillon de sang.

Certaines conditions du système nerveux central peuvent être à l’origine de niveaux plus faibles de glucose dans le liquide cérébro-spinal. Les infections (bactériennes notamment) et tumeurs sont la cause la plus fréquente de faibles niveaux de glucose dans le liquide cérébro-spinal (Reeves & Swenson, 2008).

Des cellules qui, d’ordinaire, ne se trouvent pas dans votre liquide cérébro-spinal (telles que des bactéries, des cellules produites par une tumeur ou des globules blancs (qui combattent l’inflammation)) peuvent métaboliser (digérer) le glucose. Il peut en résulter des niveaux inférieurs à la normale.

Un niveau de glucose anormalement faible peut indiquer :

  • une infection bactérienne ;
  • une infection fongique ;
  • une inflammation du système nerveux central ;
  • une tumeur ;
  • une méningite chimique ;
  • une hémorragie sous-arachnoïdienne (saignement dans l’espace situé entre le cerveau et le tissu fin qui le recouvre) ;
  • une hypoglycémie (faible taux de sucre dans le sang).

Aucune maladie ni condition connue n’entraîne l’élévation du glucose du liquide cérébro-spinal. Un niveau élevé de glucose du liquide cérébro-spinal est lié à un taux élevé de glucose dans le sang;

Résultats normaux

Un résultat normal indique que vos taux de glucose du liquide cérébro-spinal se situent dans la fourchette normale.

Un résultat normal ne permet toutefois pas d’exclure la possibilité d’une infection. Le glucose est souvent normal chez les patients atteints d’infection virale et de méningite bactérienne. En cas de doute, d’autres tests seront effectués.

Pronostic

Si des anomalies sont décelées lors de la mesure du glucose du liquide cérébro-spinal, d’autres analyses peuvent être nécessaires. Un traitement approprié sera administré en fonction de la pathologie à l’origine de vos symptômes.

La méningite bactérienne est une urgence médicale. Cette infection est difficile à diagnostiquer car ses symptômes sont similaires à ceux de la méningite virale, une maladie nettement moins dangereuse. Un traitement rapide est, en conséquence, essentiel. Le médecin pourra vous prescrire des antibiotiques à spectre large (médicaments permettant de combattre divers types de bactéries) tout en conduisant des tests supplémentaires dans le but d’identifier la cause exacte de l’infection.

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